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Nescafé ne se pose pas la question du rapport du réel et de la fiction, mais plutôt de la place du générique…

Suite à la réalisation du film Nescafé s'est dégagé un projet artistique plus large : le Cinéma Générique. Il définit un nouveau genre cinématographique comme peut l'être le cinéma discrépant des Lettristes.
Les deux principes de base du Cinéma Générique sont la désynchronisation du texte, du son et de l'image, et le montage aléatoire de toutes les séquences. Ces séquences sont fabriquées et intégrées indépendamment les unes des autres avec leurs propres champs dans une base de données qui est ensuite jouée aléatoirement par un logiciel.

A la rencontre du jeu vidéo et du cinéma, ce genre explore les nouvelles possibilités de création offertes par la numérisation des images. Les matériaux sont ceux traditionnellement utilisés par le cinéma (son, texte, image) et leur mode d'exploitation celui du jeu vidéo (navigation entre les différentes plages d'un CD). Le film n'est plus construit comme une narration, une fiction que l'on suit mais comme un univers, une fiction qui nous entoure.
Le Cinéma Générique produit naturellement des fictions éclatées qui se génèrent d'elles-mêmes ; le film n'est jamais deux fois le même, il est un potentiel de fiction.

La désynchronisation du son, de l'image et du texte, en dehors de "la contemplation des substances séparées", permet la synchronisation des étapes généralement très étanches de la production cinématographique, à savoir l'écriture du projet, la recherche de son financement, son tournage, son montage, son mixage et sa diffusion. Or ce processus crée plus souvent du format que de la forme. Dans le Cinéma Générique il n'y a pas d'ordre, les différentes étapes peuvent se croiser ou se superposer. Il s'agit d'être le plus proche possible de la respiration. Le Cinéma Générique est un objet vivant, une sorte d'Operating Système.

Les différents éléments n'ont pas d'impératif de genre, mais des exigences fonctionnelles : être à la fois autonome et compatible. D'autre part, les séquences de chaque nouveau film sont intégrées à la Base de Donnée générale du Cinéma Générique et peuvent servir à la réalisation des prochains films du genre.

Les modes de diffusion sont l'installation, (projection en aléatoire et en boucle de tous les éléments sur deux écrans), le live (séance de 20 mn ou le film est monté et mixé en direct), l'actualisation (régulièrement une version est enregistrée en intégrant les nouveaux éléments), le software(la base et le logiciel sont disponible en ftp. et les films en consultation sur un http.), et enfin, comme c’est le cas ici, l’édition limitée en DVD (pour un projet particulier, à une heure et une date précise, une entrée fixe un tirage des éléments de la base de données).
Fr. 20/04/01


1 image
= 1 jour
24 images =
1 seconde
1 an
= 365 jours
29200 / 24 =
1216,666
80 X 365
= 29200 jours
1216,66 / 60 =
20,27

Une vie

= 20 mn

Si chaque jour développe l'image qui produit la fiction d'une vie, on ne dépasse que de peu le court métrage. D'un jour à l'autre il n'y a qu'un très faible décalage dans la superposition des images. Même paroles, même personnes, même soucis, même plaisirs, même sourires, même postures, pourtant quelques mouvements, quelques mots à quelques instants créent le décalage, le déplacement des acteurs (de soi ) ou de la caméra (du contexte) dans le cadre.
Aussi recevoir la fiction des autres, développer un scénario à des milliards d'autres, compatible ? "
Fr 16/02/99



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